Vous reconnaîtrez que je fais preuve d'un bel optimisme ou peut-être d'un sérieux dérangement mental, en utilisant par les temps qui courent, le joli mot de FRAÎCHEUR.
Pourtant, pour lutter contre les 40° et parfois plus en ville, qu'il nous a fallu affronter, et ce n'est probablement et malheureusement pas prêt de s'arrêter, j'ai trouvé durant ces dix jours, deux excellentes solutions :
Fraîcheur des champs :
Monter encore plus haut qu'à l'altitude où nous habitons ; dépasser Briançon et prendre la route de l'Italie ; juste avant d'entamer la montée du col du Montgenèvre, tourner à gauche ; entrer dans la merveilleuse vallée de Névache, et rouler lentement le long du torrent devenu ici presque une rivière ; traverser les villages déjà fleuris, mais encore de lilas et de pivoines ; atteindre le dernier, au moment où les premiers touristes de l'été sont déjà attablés à la terrasse de ce qui semble être le seul restaurant ; suivre une flèche et découvrir ce beau lieu *, où des tables sont dressées sous les arbres et les lilas en fleurs ; s'attabler pas très loin de la fontaine et se dire qu'ici, ma foi, il fait vraiment très bon....
Fraîcheur des villes :
Après avoir déjeuné rapidement à une terrasse, car il fait trop chaud, car il y a trop de bruit, fait quelques courses nécessaires, dont pas mal de livres - on comprendra la nécessité - se demander alors comment meubler le restant de cet après-midi puisque même la visite d'une autre librairie ne nous dit rien, ; penser alors au musée**, dont on admire régulièrement les expositions.
S'y rendre en rasant les murs et en s'accordant la pause "glace" que l'on trouve nécessaire.
Entrer dans le musée et respirer : il y fait délicieusement frais et le public est rare. Obtenir ses tickets sans contrepartie, canicule ici égale gratuité. Pénétrer dans les vastes salles aux murs blancs et aux sols parquetés de clair. Se dire que l'on n'a plus qu'à admirer, d'autant plus facilement que les fauteuils regroupés au centre sont bien confortables.
Il y a des fleurs et des fruits :
Frédéric BAZILLE Fleurs. 1868 |
Osias BERT (1580-1642). Fruits et verres |
Des paysages qui en cette saison font rêver :
Francesco FOSCHI. Paysage montagneux sous la neige avec diligence. 1805. |
Gustave DORE. Lac en Ecosse après l'orage. |
Des jardins accueillants :
Georgette AGUTTE (1867-1922). Le café dans le jardin. |
Georgette AGUTTE (1867-1922). Le jardin à Bonnières. |
Des animaux charmeurs :
Marc CHAGALL (1887-1985) Le marchand de bestiaux |
Georges LEBRUN. La chasse. Avant 1914 |
Des visages émouvants ou pleins d'énergie :
Victoria DUBOURG (1840-1926).
Portrait de Melle Charlotte Dubourg, soeur de l'auteur.
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Attribué à Adelaïde LABILLE-GUIARD ( 1749-1803)
Portrait d'un artiste.
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Des rêves éveillés :
Séraphine LOUIS, dîte Séraphine de Senlis.
Fruits. Vers 1928
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Marc CHAGALL (1887-1985)
Songe d'une nuit d'été.
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Largement plus de deux heures après, vivifié, on se sent prêt à affronter la touffeur du soir.
* Au coeur du village de Névache - Le Creux Des souches - Gite - Auberge - Restaurant
Tel : +33(0)492211634 - Mail : lecreuxdessouches@gmail.com
** Musée de Grenoble : 5, place de Lavalette. 38000 Grenoble
Merci pour ce partage vivifiant et culturel agréablement illustré. La fraîcheur dans la verdure, nous la pratiquons régulièrement lorsqu'il fait si chaud. Pas nécessaire d'être au bord d'un plan d'eau, nous avons des endroits un peu élevés (et calmes) aux portes de la ville qui font merveille.
RépondreSupprimerLe musée est une bonne idée, je n'y pense pas nécessairement, il faut aussi penser que ma madame reste difficilement longtemps debout et puis elle n'a pas l'âme très muséale, malgré sa meilleure volonté.
A chacun selon ses goûts et ses possibilités en effet ! Les musées (et celui-ci en tout premier lieu) proposent de plus en plus des tabourets pliants très légers, qui peuvent aider, en plus des fauteuils, en cas de besoin. Une autre possibilité : plutôt que de suivre tout le parcours, choisir une salle qui nous attire ou nous intrigue particulièrement et analyser chaque oeuvre aussi longtemps que l'on en ressent le besoin. Et lorsque l'on n'a pas "l'âme muséale", comme vous le dîtes si joliment, reste le cinéma : très efficace et agréable aussi !
SupprimerMerci pour cette belle balade. Je suis ravie de revoir une toile de Séraphine de Senlis dont j'admire l'oeuvre. Et Chagall, ah Chagall !
RépondreSupprimerEt bien moi, c'était la première oeuvre d'elle que je pouvais admirer et j'en ai été ravie, car elle m'intriguait beaucoup. Quant aux Chagall, je les ai choisis en sachant que cela te ferait probablement plaisir, tout autant qu'à moi !
RépondreSupprimerLes tabourets pliants, ma compagne (prothèse genou) en a expérimenté récemment, elle n'a pas l'air conquise, il faut s'y placer à califourchon pour bien faire, ce lui ne lui va pas trop.
RépondreSupprimerLe cinéma oui, sinon il y a les garages ou les caves :-)
PS: J'aime beaucoup le portrait de Melle Dubourg, toujours dans son livre ?
Je ne saurais vous répondre avec certitude... Mais je le soupçonne !
RépondreSupprimerCe mode été est vraiment sympathique ! Mais la canicule, non, bien sûr. J'aime aussi les musées en Province, ils sont toujours d'une richesse insoupçonnée.
RépondreSupprimerBonnes lectures.
Merci à vous !
Supprimerquelle chance tu as de pouvoir te réfugier un peu en altitude
RépondreSupprimerIci aussi le musée est frais mais il est loin et oblige à faire un long trajet en bus non climatisé donc ....
Cela semble s'arranger cette semaine, mais c'est certain que la ville en plein été reste le plus souvent bien pénible ! Bon courage à toi !
SupprimerMagnifique ! Tu as trouvé de beaux endroits pour te rafraîchir et je découvre Georgette Agutte et Osias Bert, merci.
RépondreSupprimerIci les températures sont devenues plus agréables cette semaine. J'espère qu'il en ira de même chez toi.
Un des plaisirs de cette visite a été de découvrir les oeuvres de plusieurs femmes peintres et/ou sculptrices. J'y reviendrai dans quelques temps, car cela a été pour moi une belle découverte.
RépondreSupprimerOh je t'aurais accompagnée avec plaisir, tout est si beau!
RépondreSupprimerle tableau de la peintre, de moi inconnue, Séraphine Louis me plaît et m'intrigue. Je me réjouis de ces découvertes féminines présente et futures donc!
Bonne semaine Annie.
Cela aurait été avec grand plaisir, Colo ! Séraphine Louis a été découverte par beaucoup, grâce au film éponyme, tourné en 2008, dans lequel son personnage était interprété par Yolande Moreau. C'était une femme de ménage qui peignait sans aucune formation, qui a été découverte puis soutenue par un marchand d'art, qui avait repéré l'une de ses toiles par le plus grand des hasards.
SupprimerBonne semaine, chère Colo !
What a beautiful way to “beat the heat” as we say here....here that might mean going to the (noisy) swimming pool or beach .. . But we also always preferred going to the mountains. And bookstores and libraries. You are fortunate to have that wonderful art museum nearby!
RépondreSupprimerI can't stay outside when the temperature is too high. This one is just near where our son is living . Two happy ways to "beat the heat ".
SupprimerBonsoir Annie, merci pour ces tableaux, très bien choisis. Sinon, la touffeur a Paris a un peu diminuer mais il paraît que cela va remonter. Bonne soirée.
RépondreSupprimerJ'espère que ce ne sera pas le cas, car c'est épuisant ! Mais je garde en tête la solution "musées" qui apportent de plus, tant de bonheur.
SupprimerOh merci pour ce voyage ! Et quelle joie pour moi de retrouver ici "mes" femmes, Georgette, Victoria et Séraphine !
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