vendredi 26 août 2011

mercredi 24 août 2011

LES DRÔLES DE MOTS DU MERCREDI


Les deux mots d'aujourd'hui sont tirés d'une grille de mots-croisés.
Ils m'ont donné  beaucoup de mal.
Un petit tour par le dictionnaire et voici que les choses s'éclairent !
Un gouet :
Définition de la grille : "Dans la corbeille de la mariée"


 Le mot gouet a en fait deux sens.

1. Grosse serpe de vigneron, de bûcheron.

2. Arum

Pour sa corbeille notre mariée préférera sans aucun doute celui-ci :

Source : Gralon.net

 Sa forme est  bien sûr proche  de celle de l'outil....


un obel  ou obèle (engl : dagger):
Définition de la grille : "Note sur le manuscrit."
C'est un trait noir en forme de broche, servant à signaler un passage interpolé sur les manuscrits anciens.
Une interpolation étant l'introduction dans un texte, par erreur ou par fraude, de mots, de phrases absents de l'original.


Source : Le nouveau Petit Robert 2007

dimanche 21 août 2011

LE MEXIQUE EN PROVENCE



Il fait si chaud ! Le marché est si beau, qu'il me vient des idées ! 

samedi 20 août 2011

EMPORTEE



Auteur : Paule du BOUCHET
Editions : Acte Sud 2011
Récit -109 pages-

Le 4 septembre 1999, Tina Jolas, emportée par un cancer a quitté définitivement sa fille, Paule du Bouchet. Quarante-deux ans plus tôt, emportée par la passion qui l'unissait au poète René Char, elle avait déjà quitté enfants et mari.

Entre ces deux moments, Paule du Bouchet n'a voulu qu'une chose, en vain, que sa mère lui revienne. Une mère adorée, admirée, désirée, que rien ne fit plier, ni les larmes, ni les maux de ventre, ni les opérations ni les tentatives de suicide : il ne fallait pas l'appeler "c'est à dire la solliciter ailleurs, occuper sa pensée qui doit être toute à lui", " Elle est dans le cercle implacable de son bonheur". 
Même la mort de Réné Char en 1988  n'a rien changé : 
" "Enfin!" En ce jour de février où maman m'a dit au téléphone la voix brisée : "René est mort!", 
j'ai pensé je crois : "Enfin elle me revient". Elle ne m'est jamais revenue car elle est partie avec lui".

En commençant ce récit, Paule du Bouchet souhaitait donner à sa mère "la sépulture qui doit être la sienne"
Je pense qu'elle y est arrivé, avec un  amour inaltéré, par des chemins détournés où se mêlent, l'évocation de son enfance et de sa jeunesse ravagées et l'image lumineuse mais aussi effrayante d'une femme, qu'au lendemain de sa mort, son mari décrit si bien  :
"Tant qu'elle était au monde sa grâce était si puissante que tout pouvait s'oublier. A présent qu'elle n'est plus là, toute la face noire, toute la souffrance revient prendre la place. Je suis trop fatigué. Ne me parle plus d'elle."

Souffrance,  le mot est lâché.  Elle parcourt tout le récit. 
Pour ma part, j'ai  surtout été touchée par celle de l'enfant, qui  a vécu, depuis ses six ans "dans une imminence de départ toujours dans l'air""Ma mère partait tout le temps", "toujours trop tôt, trop tôt alors que je ne dormais pas encore, trop tôr alors que nous n'avions pas fini de dîner, trop tôt alors que je n'étais pas partie en vacances. Trop tôt pour mourir". Une enfant si marquée par sa peur de l'abandon, qu'à onze ans, tous rites du coucher accomplis, elle suit en chemise de nuit sur la lande, sans se faire voir,  son père, dans sa promenade du soir. Une enfant, devenue adulte consciente aussi  "de la terrible rivalité" qui l'unissait à René Char, celle "d'une appropriation désespérée, dont l'enjeu paraît fatal à chaque étape et à chacun, "lui" et moi, mais qui n'est pas de même nature. A la fois celui d'une passion incommensurable et celui d'un drame d'enfant." Consciente aussi qu'elle a certainement utilisé sa souffrance "comme un argument, un levier qui a justifié tous mes errements, tout le poids que j'ai fait peser à ceux qui m'aimaient, elle en particulier, ma mère."

Je trouve émouvant de savoir, que Paule du Bouchet, pianiste et philosophe, responsable du département Musique de Gallimard Jeunesse et de la collection "Ecoutez lire", est également  l'auteur d'une vingtaine de livres pour enfants. 
J'ai bien envie de les lire !





mercredi 17 août 2011

LES DRÔLES DE MOTS DU MERCREDI


Les mots que j'ai choisis son tiré du roman de Gore VIDAL "LINCOLN", dont je vous ai parlé hier - Merci pour vos commentaires et les compléments d'information que vous m'avez apportés -!
Le premier évoque la vie des soldats :


Des gaudes :
"On faisait frire des saucisses dans les poêlons, bouillir des gaudes dans les bassines, gonfler des pancakes sur des paniers."


Il s'agit d'une farine de maïs, finement moulue, colorée et odorante, avec laquelle on prépare une bouillie, qui, semble-t-il a un goût de noisettes. Le terme "les gaudes", désigne également ce mets.
Appréciée autrefois des soldats de l'armée du Potomac, elle l'est également  de nos jours des habitants du Jura et de la Bresse qui, avec cette farine, aujourd'hui torréfiée,  préparent aussi des sablés ou des flans et  font frire des poissons. Recettes ici !


Gresly :
"Les mangeurs de gaudes"- XVIIIème siècle-

Le second donne une idée de l'existence,  beaucoup plus confortable, des membres du cabinet du Président Lincoln :
Un robre :
"Venez chez moi ce soir, nous ferons un robre."
On dit également un rob.
"Au whist, au bridge, partie liée de deux ou trois manches, qui est finie dès qu'un camp a remporté deux manches"


Sources :
- www. gaudes de chaussin.com
- Le nouveau Petit Robert 2007

mardi 16 août 2011

LINCOLN



Author : Gore VIDAL
Translator : Gérard JOULIE
Edition : Galaade éditions -2010-
916 pages (!)

Perhaps did you read this book a long time ago ! It was published in United-States on 1987, by Random House but had been  translated in French, just last year.
After reading "Little women" and a biography of Louisa May Alcott, I wanted to know more about the Civil War and Lincoln.
I bought this book  on Amazon.fr. and..... was very surprised when I understood that it was not a biography, but a novel and furthermore, that the novel focuses only on the period of his presidency and mainly took place in Washington and in the White House  !
I was a little disappointed, but my disillusion vanished soon !
This  book turned out to be a very good one and I learnt a lot in reading it  !

Don't laugh at me, but I learnt first that :
- President Lincoln was not a democrat but a republican,
- he was not an abolitionnist, but his wife was one,
I learnt too that :
- he wanted first to hold together the Union,
- he struggled during all his Presidency among crual, personnal trials :  a second son's death, Willie, aged 11, his wife's nervous breakdown and her money troubles ,
- he had to wage war with numerous incompetent generals,
- he struggled too against  his cabinet's members who imagined he was a weak leader,
 - he  had to manage numerous people, among them, the Secretary of State William Seward and the Secretary of the Treasury Salmon Chase,  who all wanted to be the next President,

F.B.Carpenter : 
First reading of the Emancipation Proclamation of President Lincoln- 1864-

Less seriously, I was too very interested by the life in the White House : not the secure one we can imagine today, but a manse where every body came in or came out, to ask the President for an employment, to bring medicines to the First Lady and so on....

My problem : to be unable to tell the difference between history and fiction !
Now, I have to find and read  a good biography !

dimanche 14 août 2011

UNE VRAIE ROSE



Dany aime les rose, surtout parfumées.
Celle-ci est donc pour elle ! Il s'agit de la rose Molinard (tout un programme !), produite par la maison Delbard. 
Elle est belle, sent divinement bon et résiste à tout semble-t-il !

vendredi 12 août 2011

QUAND LES VOYAGEUSES DECOUVRAIENT L'ESCLAVAGE



Auteure : Françoise LAPEYRE
Editions :  Payot et Rivages
Format : Poche -256 pages-


Françoise Lapeyre qui en 2007, avait déjà publié chez le même éditeur "Le roman des voyageuses françaises" (1800-1900) a choisi dans celui-ci, d'élargir et de restreindre son propos. 
Elargir, car il ne s'agit plus seulement de voyageuses françaises et du seul XIXème siècle : elles sont cent quatre ici,   issues  de quatorze pays majoritairement occidentaux, à avoir parcouru le monde souvent à la suite de leur mari, entre 1663 et 1895. Restreindre, puisque seul, le regard qu'elles ont porté sur l'esclavage, est analysé. Mais le sujet est malheureusement assez riche pour que cette restriction ne soit pas un défaut ! 

Le premier intérêt de ce livre, au-delà du fait  que nous y découvrons qu'autant de femmes ont écrit sur leurs voyages, est pour moi  de nous rappeler que l'esclavage n'a pas eu qu'un visage : avant, pendant, après, le transfert et l'exploitation des Africains, dans les plantations du sud des Etats-Unis, au Brésil ou dans les Antilles, il y a eu aussi, dans le désordre, le servage en Russie, la traite orientale des chrétiennes blanches, la traite orientale des Noirs, les esclaves de harem, la traite intra-africaine et, malheureusement j'en oublie ! De même, il nous remet en mémoire que les abolitions de la traite et de l'esclavage se sont étalées sur plus de deux siècles, de 1769 - abolition en Pennsylvanie- jusqu'en .... 2007 - abolition en Mauritanie-.
Le second intérêt est aussi ce qui nous est renvoyé de l'esclavage : les conditions de capture, de transfert, de vente, de "vie", c'est à dire une déshumanisation fondée autant sur le racisme que sur les bénéfices économiques ou non  attendus, par ceux qui vendent comme par ceux qui achètent.
Enfin le troisième, bien sûr,  c'est la confrontation avec les textes eux-mêmes, tels que les ont produits nos voyageuses, avec tout ce qu'ils révèlent de leurs personnalités et surtout de leurs milieux et leurs époques . Pour résumer, en reprenant les mots de Françoise Lapeyre, il y a celles qui ne voient rien, celles qui voient et ne trouvent rien à redire, celles qui approuvent, celles qui trouvent déplorable mais exotique, et celles, beaucoup plus rares, qui désapprouvent et le font savoir ou qui participent directement à la lutte contre les négriers. 

Un livre très riche donc, mais dont l'intérêt, pour moi à cependant été limité par sa forme. Il m'a semblé que l'auteure n'avait pas réussi à faire un choix clair pour organiser son ouvrage : le mélange de présentation chronologique et d'analyses thématiques  conduit ainsi à des redites qui embrouillent considérablement le propos. De même ses commentaires vindicatifs m'ont souvent paru inutiles, les textes cités étant assez explicites par eux-mêmes.

 Mais, tout çà n'est que de peu d'importance par rapport au fait que, ce livre, tout au long de sa lecture nous oblige à nous interroger  : 

Et nous, à côté de quoi passons-nous sans le voir ?  Que laissons-nous faire sans nous émouvoir ?


Françoise Lapeyre a créé un site très intéressant  : leromandesvoyageuses.fr, surlequel vous retrouverez toutes ces voyageuses, ainsi que des extraits de leurs écrits.
You can read the site in English too !

mercredi 10 août 2011

LES DRÔLES DE MOTS DU MERCREDI




De combien de mots ignorons-nous le sens ? je me pose cette question chaque mercredi, tant leur nombre semble infini!
Cette semaine, j'ai lu "Quand les voyageuses découvraient l'esclavage" de Françoise LAPEYRE, dont je vous parlerai plus longuement vendredi.
Dans ce livre, relativement court, j'ai trouvé pas moins  de 8 mots dont la signification m'est totalement inconnue, et un mot pour lequel j'avais "une petite idée" mais floue.
 Aujourd'hui,  j'ai choisi de ne vous parler que de celui-ci car c'est un monde à lui tout seul !

Des Circassiennes :

" Les plus belles esclaves qui servent les grandes dames, ou qui sont destinées aux plaisirs de leurs illustres époux ont été achetées à l'âge de huit ou neuf ans.... : ce sont communément des Circassiennes."


Nous nageons dans l'évidence .... a priori !
Une Circassienne est une habitante ou une native de la Circassie.
- Oui, mais où est la Circassie ?
- C'est une région du Caucase.
- Mais où est le Caucase ?
- C'est une haute chaîne de montagnes située entre la mer noire et la mère Caspienne, peuplée "d'une étonnante mosaïque de peuples", souvent ennemis,  parlant de "nombreuses langues" et dont le seul point commun est d'"appartenir au même type dès qu'on les compare à ce qui n'est pas le Caucase".

Aujourd'hui :
- tous les territoires situés au nord de la crête du Caucase sont partagés entre les Républiques Autonomes de la fédération de Russie, soit d'Ouest en Est : Adygheie, Karatchaevo-Tcherkessie, Kabardino-Balkarie, Ossetie du Nord, Tchétchénie.
- tous les territoires situés au sud sont divisés entre la Georgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

La Circassie correspondait grossièrement aux actuels Adygheie, Karatchaevo-Tcherkessie et Kabardino-Balkarie, soit donc la partie nord-ouest du Caucase.

Les femmes Circassiennes, célèbres pour leur beauté, faisaient donc l'objet, dès leur plus jeune âge, d'un trafic au bénéfice de l'empire Ottoman.

Jean-Léon Gérôme (1824-1904) 
"Femme Circasienne voilée"

Mais peut-être avez-vous remarqué que l'adjectif "circassien- circassienne" est souvent employé aujourd'hui à propos d'éléments relatifs au cirque.
Selon le site dict.xmatiere.com,
"Ce sens peut être dû au fait que les peuples du Caucase ont donné nombre de cavaliers ottomans, les cavaliers rappelant le monde du cirque, et par le fait que ces peuples étaient souvent nomades, de même que, la plupart des cirques actuels sont itinérants." 


Sources :
- Encyclopédie Universalis
- Wikipedia
- Géoscopie

dimanche 7 août 2011

AU JARDIN BOTANIQUE ALPIN DU LAUTARET

Aconit Gayer ou Casque de Jupiter 

Saxifrage oubliée

Achillée Millefeuille

Alchemille

Panicaut des Alpes dit Reine des Alpes

Par ce jour de pluie, j'ai envie de vous faire partager quelques unes des beautés du Jardin Botanique Alpin du Lautaret que nous avons visité dimanche dernier sous un grand soleil !
Botanistes, peintres, poètes, photographes, amoureux des montagnes , chacun y trouvera son bonheur !

Le jardin est ouvert du début juin à la mi-septembre.

mercredi 3 août 2011

LES DRÔLES DE MOTS DU MERCREDI


Les mots d'aujourd'hui sont tirés de "L'oeuf et moi" de Betty Mac Donald, dont j'ai parlé avec beaucoup de plaisir il y a quelques jours.
Bien sûr, j'aurais pu choisir de préciser les symptômes  de quelques maladies propres aux poules comme la maladie de Marek ou la coccidiose, mais j'ai préféré vous épargner  !
Nous parlerons donc aujourd'hui couture et  curieusement, plantes tropicales.

Couture tout d'abord !
Le nansouk :
"Malheureusement, dans le même temps, Myrtle fut prise d'un zèle égal,..., et voulut à tout prix couper des robes pour ma petite Anne, dans les huit longueurs de piqué et de nansouk que j'avais rapportées de la ville, le jour auparavant."  
Le nansouk ou nanzouk est une étoffe de coton reconnaissable à sa légèreté et à sa ressemblance avec la soie, qui est employée en lingerie ou pour la broderie. Quand on sait que le nom est formé à partir de deux mots hindi qui signifient "plaisir des yeux", on comprend mieux son raffinement particulier !

 Photo : Au bon vieux temps de la semaine de Suzette

Plantes tropicales maintenant !
Notre apprentie fermière, lassée des longs hivers de l'état de Washington rêve devant des catalogues de graines....  de plantes tropicales. ! D'eux d'entre elles me sont parfaitement inconnues :
Le balisier et le tritome
"... et pourtant ils n'hésitèrent jamais à m'expédier toutes sortes de catalogues consacrés aux plantes tropicales et remplis d'images grisantes d'orangers en fleur et en fruit,... et autres arbres aux chaudes couleurs et aux noms torrides tels que balisier,...., tritome...." 


Un balisier  (engl. indian shot plant) :
C'est un arbrisseau originaire des Indes, de la famille des Cannacées, cultivé selon les espèces, soit pour son rhizome, qui est un féculent alimentaire, soit comme plante ornementale.

Photo : Volcanologie Minéralogie
Un tritome :
Le tritome, appelé également kniphofia est une plante à fleurs de la famille des Liliaceae, qui comprend plus de 70 espèces originaires d' Afrique.
 Plusieurs d'entre elles sont utilisées en horticulture pour la beauté de leurs inflorescences coniques aux couleurs chatoyantes.

Photo : En graine toi



Sources :
- Le nouveau Petit Robert 2007
- Dictionnaire Larousse
- Wikipedia