mercredi 27 février 2013

LAURA WILLOWES



Titre original "Lolly Willowes"
Auteure : Sylvia TOWSEND WARNER
Traductrice : Florence LEVY-PAOLINI
Editions : Joëlle LOSFELD -2007- 213 pages

"Laura Willowes" (version française) ou "Lolly Willowes" (version anglaise) ?

Et bien les deux en une seule et même personne :
Laura Willowes c'est d'abord un charmant bébé dont le père, déjà doté de deux fils, admire la "féminité au premier regard".
Quelques années plus tard, c'est une "gracieuse petite-fille" qui grandit,"dans une maison calme", auprès d'une mère languissante qui oublie de l'envoyer au collège, puis  c'est une jeune-femme qui, à la mort de celle-ci, endosse ses nouveaux vêtements d'adulte en un tour de main  et "se comporte très bien", consolant son père, tenant la maison, écartant presque par inadvertance ses soupirants potentiels.

"Elle ne voulait pas quitter son père, elle ne voulait pas quitter Lady Place. Elle était parfaitement satisfaite de son sort."     

Mais brusquement son père meurt et Lolly Willowes entre en scène.
Elle a vingt-huit ans que va-t-elle devenir ?
Henri, son frère aîné  a (tendrement ?) choisi : elle l'accompagnera à Londres, où il a fait sa vie avec sa femme et  leurs deux filles.
Tante Lolly, c'est ainsi qu'elles l'appellent.

"En quittant le Somerset elle avait abandonné tant d'elle-même qu'il lui avait semblé naturel de renoncer aussi à son nom".

Elle s'adapte, brode au lieu de coudre puisque Caroline coud si bien,  éloigne toujours ses soupirants avec la même inadvertance . Elle qui n'est pas croyante assiste, tous les dimanches, " à la messe du matin et du soir" et l'été passe au bord de la mer à regarder les enfants jouer.
Les années passent aussi ... presque vingt ans !

Gustave KLIMT- Forêt de hêtres- 1903- Collection particulière

Il suffira d'un grand bouquet de chrysanthèmes et de quelques branches de hêtre pour que Laura prenne possession d'elle-même et se décide à faire sa vie, loin de la ville et loin des siens, avec l'appui d'un bien curieux personnage, qui l'aidera à révéler sa vraie nature.

Me voici bien ennuyée à présent, car ce livre est en quelque sorte, pour moi, une énigme :
J'ai eu plaisir à le lire : la construction, le style sont sans défauts, et sur ce point, je partage tout à fait l'enthousiasme de celles et ceux qui en louent la beauté.
J'ai communié à tout ce qu'écrit l'auteure sur ce besoin impérieux de "mener sa propre vie, et non plus une existence parcimonieusement accordée par les autres",
J'ai apprécié  l'acuité du regard  et l'ironie du propos.

Pourtant, le livre réfermé, j'ai eu l'impression que j'allais très vite l'oublier.
Est-ce parce que l'héroïne ne m'a que très peu touchée - je préfère de beaucoup celles qui mettent les mains à la pâte, pour ne pas dire dans le camboui !- est-ce la thématique finale des "femmes-sorcières"  qui m'a profondément ennuyée - probablement parce-qu'elle m'est totalement étrangère - et que les généralisations me rebutent, est-ce que c'est parce que je suis passée trop vite des "Terres de sang" à ce monde tout de même si protégé, je n'en sais rien, mais c'est ainsi.

Ce livre est le premier que je lis dans le cadre du challenge "Lire avec Geneviève Brisac" proposé par Anis.
J'attends avec intérêt d'autres échos !

dimanche 24 février 2013

LA PREMIERE




C'est la Véronique ! Pas plus grande que l'ongle de mon petit doigt, il a fallu beaucoup se pencher pour la découvrir ! 
Mais elle est là et, à présent, d'autres vont suivre...


jeudi 21 février 2013

TERRES DE SANG. L'Europe entre Hitler et Staline.





Titre original : "Bloodlands. Europ between Hitler and Stalin"
Auteur : Timothy SNYDER
Traducteur : Pierre-Emmanuel DAUZAT
Editions  : Gallimard - 2012- 628 pages-

Autant vous le dire tout de suite, ce n'est pas à une lecture facile que je vous invite aujourd'hui. C'est une lecture qui m'a laissée sidérée, jour après jour, chapitre après chapitre et aujourd'hui encore alors que je tente d'en rendre compte.

Il ne s'agit pas d'un roman mais d'un livre d'histoire, écrit magistralement par un professeur de l'université de Yale, doublé, à n'en pas douter, d'un humaniste, qui a choisi d'analyser de quelle manière, entre 1933 et 1945, au coeur de l'Europe centrale, deux régimes totalitaires, le communisme version stalinienne et le nazisme, ont délibérément conduit des politiques de meurtres de masse, qui ont abouti à la mort, de plus de 14 millions de personnes, prisonniers de guerre et civils.

Ce qui fait  l'intéret  de ce livre c'est tout d'abord le parti choisi par l'auteur de centrer son étude sur le territoire que convoitèrent successivement, les régimes stalinien et nazi et dont ils firent, le lieu de leurs utopies mortifères. "Les terres de sang" c'est tout l'espace formé par la Pologne centrale, les pays baltes, la Biélorussie, l'Ukraine, la bordure occidentale de la Fédération russe, jusqu'à l'actuelle Léningrad. Pour son malheur il s'agissait également de l'espace où vivait depuis des siècles, la très grande majorité des juifs d'Europe.
C'est ensuite l'extrême richesse de sa documentation : documents d'archives, études historiques, ouvrages philosophiques, mais aussi romans, journaux intimes, articles, pas moins de 50 pages de bibliographie... dont l'auteur a su tirer une magistrale synthèse,
Mais c'est aussi le ton adopté, un mélange d'objectivité scientifique, de passion quasi militante : il faut que ces choses soient dites, et de volonté permanente  de rappeler que ces 14 millions d'individus ne sont pas une masse indistincte, mais quatorze millions de fois un être humain, hommes, femmes, enfants, quatorze millions de fois une identité.

Je suis  ressortie  de la lecture de ce livre, plus riche en connaissances :  tout ce que  je savais a été  ordonné, hiérarchisé et surtout complété par la somme des faits que j'ignorais et peut-être plus encore par la découverte des logiques effrayantes de leur enchaînement.
J'en suis bien sûr également ressortie, effrayée par cette évidence : nous, êtres humains, sommes capables de cela,  autant de cruauté, autant de cynisme, autant d'aveuglement, autant de lâcheté.
C'est un grand mystère, dont il faut se souvenir constamment, chaque fois que nous nous sentons prêt à considérer "l'autre" comme moins humain que nous-même, c'est à dire, souvent !



Pour compléter cette lecture où aborder les mêmes faits d'une autre manière, je vous conseille très vivement de lire le très beau livre de Daniel Mendelsohn "Les disparus" ("The lost") paru en France en 2007. 


Il aborde les mêmes évènements de manière très personnelle, puisqu'il s'agit de l'enquête qu'il a menée pour retrouver la trace de son grand-oncle disparu avec toute sa famille famille, en Ukraine, durant cette période.
On comprend mieux en le lisant, le poids toujours actuel de ces évènements sur ceux qui en ont été témoins, ceux qui en ont été acteurs, ceux qui en sont réchappés, et même sur ceux qui en ont tout ignoré pendant très longtemps. 
 












    

vendredi 15 février 2013

LES ECRITS D'ETTY HILLESUM





Titre original : "Etty. De nagelaten geschriften van Etty Hillesum, 1941-1943"
Auteure : ETTY HILLESUM
Traducteur : Philippe NOBLE avec la collaboration d'Isabelle ROSSELIN
Editions : Opus seuil- 2008-1065 pages


Deux années seulement et tant de choses vécues et écrites.
Deux années seulement, pour transformer une jeune-femme "vive, intelligente, sensuelle et passionnée" en un témoin agissant de la condition humaine dans ce qu'elle peut avoir de plus extrême.
Deux années seulement, pour incarner une  forme  de résistance "que nul oppresseur est de taille à écraser".
Deux années seulement, pour remplir  les onze cahiers qui constituent son journal  et écrire des dizaines de lettres,  puis monter dans le train, le 7 septembre 1943, qui la conduira, yeux grands ouverts, du camp de Westerbork, jusqu'à celui d'Auschwitz où elle mourra le 10 septembre 1943, avec presque toute sa famille, comme" des millions d'autres innocents".

C'est à ces voyages que ce journal et ces lettres nous invitent.
Elle a entamé le premier le 8 mars 1941 pour suivre  les conseils d'un "curieux thérapeute" qu'elle vient de rencontrer . Elle a vingt-sept ans,  vit à Amsterdam dans un "petit cercle intellectuel et bohème" et semble "promise à toutes les réussites et tous les bonheurs", malgré qu'elle soit juive et qu'elle souffre de manière répétée de dépressions brèves mais intenses.
Elle sait probablement qu'elle s'engage dans une aventure, mais ignore, sans doute, à quel point celle-ci sera intense : "intellectuelle, amoureuse et spirituelle".
Car Etty Hillesum veut se connaître, se maîtriser et progresser. Elle veut "clarifier" ses humeurs nombreuses, violentes, contrastées "pour parvenir à les contrôler et à les discipliner", de peur qu'elles ne l'envahissent. Elle s'appuie sur ce journal pour vivre sa vie comme elle entend le faire, sachant que pour avancer il lui faut "sans cesse se recueillir en [elle]-même, toujours [s]e recueillir en [elle]-même". 
La lutte est souvent féroce, pour ne pas se laisser aller à la facilité dans aucun domaine : elle veut devenir écrivain c'est sur Rilke et Dostoïevski qu'elle s'appuie, elle sent que l'éparpillement est proche, elle respecte à la lettre sa discipline de vie et de travail, elle se sait terriblement amoureuse d'un homme ambigu qui ne se dit pas libre, elle avance sur une corde raide entre révolte et respect d'une décision affichée, elle aime la vie de toute son âme, elle surmonte  les limitations et les souffrances que lui impose l'inflexible montée des mesures anti-juives. Elle est portée par son intelligence, par son courage, par sa compréhension des autres, par sa volonté farouche de ne pas céder à la haine, par sa foi en Dieu.
  
C'est bien sûr la même personne que l'on retrouve dans ses lettres : toutes celles qui ont été retrouvées du temps de sa vie à Amsterdam, mais aussi celles envoyées du camp de Westerbork où elle assure  à partir de juillet 1942, un travail d'"assistance sociale aux personnes en transit", entendez : personnes enfermées en attendant d'être envoyées à Auschwitz. Elles ne le savent pas toujours, mais Etty Hilleseum elle, sait, comme elle sait aussi qu'un jour elle montera dans l'un de ces trains où elle accompagne pour l'instant ceux qui doivent partir. 
C'est un témoignage exceptionnel qu'elle délivre, un de ceux qu'on ne peut oublier, parce que si elle parle d'Histoire, elle le fait en parlant de vies humaines minuscules, fragiles,  si précieuses  :

"Dans la buanderie, une petite bonne femme tient dans ses bras un baquet de linge encore dégoulinant. Elle m'agrippe au passage. Elle a l'air un peu égarée. Elle déverse sur moi un flot de paroles : "C'est impossible, comment est-ce possible ? Je dois partir, et mon linge ne sera jamais sec pour demain. Et mon enfant est malade, il a de la fièvre ; vous ne pouvez pas obtenir que je reste ici ? je n'ai même pas assez d'habits pour le petit, ils m'ont envoyé sa petite grenouillère au lieu de la grande. Oh! il y a de quoi devenir folle. Et dire qu'on ne peut emporter qu'une couverture, on va geler, hein, qu'est-ce que vous croyez?"


Comment résumer en quelques lignes un tel livre ? J'ai presque honte de l'avoir fait ainsi : tant de pages à lire et relire, tant de propos qui peuvent  nous accompagner toute une vie.



"Cette peur de ne pas tout avoir dans la vie, c'est elle justement qui nous fait tout manquer. Elle nous empêche d'atteindre l'essentiel."

"Tous les jours je suis auprès des affamés, des persécutés et des mourants, mais je suis aussi près du jasmin et de ce pan de ciel bleu derrière ma fenêtre, il y a place pour tout dans une vie." 

"Les gens ne veulent pas l'admettre : un moment vient où on ne peut plus agir et il faut se contenter d'être et d'accepter."


Les écrits et les lettres d'Etty Hillesum sont d'abord parus en 1981 et 1982 dans deux ouvrages qui regroupent des extraits du journal -"Une vie bouleversée"-, et une sélection de lettres "Lettres de Westerbork".


On les trouve toujours aujourd'hui, présentés en un seul livre, aux éditions du Seuil (collection points).
C'est une bonne manière de découvrir Etty Hillesum.
La version intégrale présentée ici est bien entendu encore plus riche. En outre un gros appareil de notes éclaire la lecture de manière passionnante : on y retrouve chaque personne citée, chaque évènement décrit. Un index permet en outre de retrouver chacun, quand le besoin s'en fait sentir. 
  


dimanche 10 février 2013

LE COLLIER DE LA COLOMBE...



Titre original : Tawq al-Hamân
Auteure : Raja ALEM
Traducteur : Khaled OSMAN en collaboration avec Ola MEHANNA
Editions : Stock - La cosmopolite Noire- 2012- 758 pages

... ou "hommage à un livre que je n'ai pas terminé"...

Curieuse façon  de reprendre un blog essentiellement de lecture, en choisissant un livre que l'on n'a pas terminé !

Reprenons donc les choses dans l'ordre :

Au départ trois choses m'avaient poussée à le lire :
- son auteure  est une femme, née en Arabie Saoudite,
- il s'agit, a priori, d'un roman policier, genre que j'apprécie bien,
- l'action se passe principalement à la Mekke, ville pour moi chargée de mystères.

Je me suis donc plongée dans cette lecture avec gourmandise et je n'ai pas été déçue. Pendant les 350 premières pages (tout de même), j'ai suivi avec passion l'enquête, bien difficile, conduite par l'inspecteur Nasser : une jeune-femme assassinée, le visage défoncé a été retrouvée nue dans le passage d'Abouraouss proche de la Kaaba : c'est un quartier pauvre où vivent des personnages tourmentés aux liens complexes, partagés entre soumission aux traditions et désir d'une autre vie.
Deux  jeunes femmes manquent à l'appel, Aïcha et Azza, que l'on découvre cependant, comme l'inspecteur Nasser, au travers des mails que la première a adressés à son amant allemand et des textes enflammés rédigés par Youssef, jeune historien, habitant du passage, fou amoureux de la seconde et de sa ville, La Mekke.
Petit à petit, on comprend à quel point celle-ci est également menacée par la corruption et un frénétique développement immobilier qui sont prêts à la dévorer.

Alors que s'est-il passé ? Trop de noms, trop de circonvolutions, trop de références, tout au moins pour moi. Mon avancée s'est révélée de plus en plus difficile jusqu'au moment où j'ai calé à 150 pages de la fin, sans connaître la clef de l'intrigue - c'est bien d'une histoire de clef qu'il s'agit !- et même pas certaine qu'il y en ait une, d'ailleurs.

Puis j'ai laissé reposer.... pour m'apercevoir que ce livre  en fait m'avait plu et qu'il était, à l'évidence, beaucoup plus profond que le résumé que je viens d'en donner. Ce n'est pas si fréquent que çà les livres qui vous secouent, qui vous emmènent dans des mondes (presque) inconnus, qui vous parlent des conflits d'aujourd'hui en empruntant le regard de l'autre, qui fait parler les femmes qu'on imaginent à tort, soumises sous leur voile  et les hommes qu'on suppose vraiment conquérants dans leur besoin permanent de l'affirmer.

Alors ? Tentez l'aventure ! J'aimerais beaucoup avoir d'autres avis, histoire de me donner envie de terminer les 150 dernières pages que je n'ai pas encore lues...

Pour ma part, dans quelques temps, j'ai bien l'intention de m'aventurer du côté de "Khâtem, une enfant d'Arabie" (Actes Sud 2011), le seul autre livre de  Raja ALEM, traduit pour l'instant en français.





L'auteure :

Raja Alem est née en 1970 à la Mekke en Arabie Saoudite.
Elle a publié plusieurs pièces de théâtre, des romans et des nouvelles et a reçu plusieurs prix prestigieux, dont, en 2011, le "Arabic Booker Prize" pour, justement,  "Le collier de la colombe" (prix partagé avec l'écrivain marocain, Mohammad Achaari).
Elle vit à présent entre Jeddah et Paris.

Source : Wikipedia

dimanche 3 février 2013

EMILY CARR

Il est plutôt rare, quand on pénètre dans un musée, de découvrir que tout un étage est consacré à une artiste. C'est pourtant le cas à la Galerie d'Art de Vancouver, qui conserve et expose la plus grande collection des oeuvres d'Emily Carr (1871-1945), peintre et auteure canadienne, qui, si elle reste assez peu connue chez nous, est une véritable icône dans son pays.



Auto-portrait -1938-1939-
National Gallery of Canada, Ottawa

Emily Carr justement, la voici en 1939, telle qu'elle choisit de se présenter, dans son habit de travail, sans fioritures, incarnant  "ses valeurs personnelles et celles qu'elle admire chez les autres : l'honnêteté, la sincérité et la force".*
Elle est alors âgée de 68 ans, a encore six années à vivre et a parcouru sans faillir un long chemin, depuis le jour de sa naissance, le 13 décembre 1871, dans la très victorienne maison de ses parents à Victoria, petite capitale de la Colombie Britannique,


La maison natale d'Emily Carr à Victoria -BC-
jusqu'à la caravane, "l'éléphant", que des dizaines d'années plus tard, elle installe, l'été, au gré de ses envies, pour pouvoir peindre en pleine nature, entourée de ses chiens, cet ouest canadien, dont elle a su rendre, de manière si expressive, l'histoire la force et la beauté.



Vous l'aurez compris, son chemin n'a pas été celui du conformisme !
Dans une société peu encline à laisser aux femmes le choix de leur destin et un environnement ou l'homme blanc pense être la mesure de toute chose, elle a choisi la peinture, la nature, les peuples des premières nations et le célibat, considérant que "son art venait en premier, et qu'elle ne souhaitait pas le sacrifier en devant faire les compromis que demanderaient les responsabilités domestiques et des enfants."*


Lorsqu'elle meurt, le 2 mars 1945, Emily Carr laisse derrière elle des témoignages éclatants de son art puissant et de sa forte personnalité : ses peintures, dessins, poteries ... qui rendent hommage à un monde aborigène en train de disparaître et à la nature grandiose et omniprésente qui l'abrite,



"Totem Walk at Sitka" -1907- Art Gallery of Greater Victoria



"Vanquished" -vers 1930- Vancouver Art Gallery











"Big Raven" -1931- Vancouver Art Gallery
















                                                                                                          



"Red Cedar"-1933-

"Above the trees" - vers 1939- Vancouver Art Gallery
mais aussi une dizaine de livres, qui, d'une autre manière, rendent compte de ses mêmes passions et de la vie qu'elle a construite autour d'elles.



"Scorned as timber, Beloved of the Sky" -1935- Vancouver Art Gallery

"Méprisé comme bois, aimé du ciel" est l'un des plus célèbres tableaux d' Emily Carr.
"Rejeté en tant que bois d'oeuvre, l'arbre continue à grandir, montant jusqu'au ciel comme un symbole d'espoir"*
Certains y ont vu le profond attachement qu'elle portait à la nature et sa consternation devant les ravages induits par le développement urbain, d'autres un portrait d'elle-même, faisant son chemin seule ou presque, fière d'avoir  atteint son but. 




Toutes les citations marquées d'une étoile * sont tirées de ce livre. Certains commentaires en sont également issus. Titre : "EMILY CARR : an introduction to her life and art"
 Auteure : Ann NEWLANDS
  Editions : Firely Books -1996- 64 pages.

AVANT DE REPRENDRE LA PLUME....




.... Je voudrais dire un grand merci à toutes celles  qui, sans se lasser, ont eu la gentillesse de passer sur ce blog durant ces derniers mois.
Merci également pour vos messages qui m'ont fait comprendre que les amitiés virtuelles n'étaient pas aussi virtuelles que çà....

Qu'y a-t-il au programme dans les semaines qui viennent ?
Des livres bien entendu,  recherchés activement ou découverts par hasard  et ceux qui seront lus dans le cadre du challenge "Lire avec Geneviève Brisac", organisé par Anis, qui, sans faiblir, poursuit son magnifique travail sur le blog "Litterama".
Des lieux : l'ouest et surtout le nord-ouest canadien ainsi que Berlin. 
Des femmes peintres, dessinatrices, sculptrices,  que je traque à présent dès que je mets un pied dans un musée.
Le tout probablement dans le désordre, au gré de mes avancées et de mes possibilités !