mercredi 29 juin 2011

LES DRÔLES DE MOTS DU MERCREDI


Deux mots cette semaine, en quelque sorte "trouvés dans la nature" !

- Le premier vient de la revue "La Salamandre", qui consacre son numéro de Juin-Juillet à "La vie en roses", oui avec un s à la fin, car il s'agit des fleurs.

Un bédégar :
"Bédégar, tête en pétard !"
Un bédégar est une galle, autrement dit une excroissance végétale, provoquée par la ponte d'un insecte.

Source : dictionnaire Larousse

Dans le cas du rosier sauvage le coupable est le cynips de l'églantier.
Sitôt émergé au printemps, il part à la recherche d'un bouton d'églantier. Il dépose alors  ses oeufs "dans le " pétiole ou la nervure centrale  des petites feuilles en devenir". Deux semaines après "les cellules végétales s'élargissent et se mettent à proliférer", donnant ainsi naissance à notre bédégar.
Le mot bédégar est d'origine persanne et signifie "emporté par le vent". On le nomme également de façon plus commune "barbe de Saint-Jean".

- J'ai lu le second, dimanche, sur un panneau informatif, lors d'une randonnée dans la forêt de Morgon (Hautes-Alpes)
Mandémentale :
"Une forêt mandémentale"
J'ai logiquement pensé qu'il s'agissait d'une forêt ayant un rapport avec un mandement... ce qui ne m'avançait guère et d'autant moins que les définitions trouvées dans le "Littré", renvoyaient,  à une notion d'ordre écrit émanant d'une autorité, par lequel "on mande : on fait venir", ou quand il s'agit d'un évêque, on donne des instructions ou des ordres relatifs à la religion...

Quelques clics sur Internet, plus tard la solution est venue du site "A la découverte du Grand Morgon"


Le mandement est  "un syndicat de Communes trés original, regroupant 5 communes des Hautes-Alpes (Savines-le-Lac, Réallon, Prunières, Puy St Eusèbe, St Appolinaire).
Très ancien, il remonte au moins au XIII ème siècle, où ces communes possédaient en indivisèment leurs bois et pâturages. L’ancienneté du Mandement en est attestée par de nombreux procès et luttes qu’il a du mener pour conserver son originalité face à ses détracteurs (Embrun 1297, les Crottes, le Domaine Royal 1699, etc.).
Un arrêté du conseil d'Etat de février 1906 et un accord définitif du 8 octobre 1909 règlent un litige sur les pâturages et adopte définitivement les statuts mandementaux : les pâturages sont attribués- par tirage au sort- aux communes. Les forêts restent indivises."

Ma "forêt mandémantale" est donc tout simplement une forêt appartenant au Mandement de Savines le Lac ! 
Et pour me faire pardonner l'aridité de mon propos voici une vue du Grand Morgon, prise de la forêt ....mandémentale.












dimanche 26 juin 2011

ON REPART !

Quoi de mieux pour se retrouver qu'une journée à Aix-en-Provence ?

Les rues et les places,



Le marché,




Le portail d'un hôtel particulier,




 Une fenêtre ouverte sur le mystère d'une vie,



et des fleurs, partout !


Bon dimanche !

lundi 20 juin 2011

DE RETOUR MAIS PAS ENCORE LÀ !

Embrun- Hautes-Alpes-France.
Vue du Grand Morgon
De retour dans les Hautes-Alpes, je vais avoir le plaisir de lire à nouveau vos blogs !
Mais, pour reprendre le mien, je préfère attendre la semaine prochaine, lorsque tout sera rentré dans l'ordre.
En attendant, merci pour vos commentaires de la semaine dernière !

Back in the Hautes-Alpes, I'm happy to read again your blogs ! 
But, to write again in mine, I prefer to wait next week, when all 'll be  done !
Thanks you very much for your comments last days !

dimanche 19 juin 2011

EN ALLEMAGNE

Fontaine fleurie à Zunzingen. Bade-Wurtemberg- Allemagne-

mercredi 15 juin 2011

LES DRÔLES DE MOTS DU MERCREDI

Je vis an Alsace depuis 20 ans, et dans trois jours, maison vidée et vendue, je prendrai la route vers d'autres cieux !
Si mon arrivée a été difficile, si j'ai été longue à m'adapter, je sais à présent que je vais y laisser deux choses essentielles : une partie de ma vie et des amies  !
C'est donc d'un"Alsatique" que sont tirés les mots ou plutôt la phrase d'aujourd'hui : " Wie geht's? le dialecte à portée de tous " de Raymond MAETZEN et Léon DAUL, sans oublier mon expression alsacienne favorite, que j'utilise à présent comme une vraie native !

- Alsatique : un alsatique est un écrit portant sur l'Alsace. Il peut s'agir d'un livre d'histoire, de géographie, de photographie, d'une revue... Ils sont écrits en français, en allemand ou en alsacien. (source  : Wikipedia)

- Ja, àm näächschte Sàmschdàà wùrd ùmgezöje !
soit dans l'ordre :
  Oui, samedi prochain nous déménagerons !

-Jo Jo :
Eh bien !


 Et pour terminer  en beauté quelques photos prises cet hiver à l'Ecomususée d'Alsace à Ungersheim, dans le Haut-Rhin :


La maison du potier

Chez l'ébéniste
La cuisine de la maison du Kochersberg

Broderie rouge, alsacienne

Dans la maison du pêcheur

Une bonne choucroute !

dimanche 12 juin 2011

SOUVENIRS, SOUVENIRS !

Gardes-républicains -Paris-France
Je les trouvais si beaux, quand j'avais 5 ans et que je les voyais sortir de leur caserne !

vendredi 10 juin 2011

D'AUTRES COULEURS





"ÖTEKI RENKLER"
Auteur : Ohran PAMUK
Traducteurs : Valérie GAY-AKSOY et Gilles AUTHIER
Editions : Gallimard 2009 
Format : poche :-Folio n° 5194 -670 pages


Autant le dire d'emblée, j'aime les livres d'Ohran Pamuk !
 Alors comment n'aurais-je pas également aimé un ouvrage dans lequel, en 76 essais, interviews, récits, articles,  rigoureusement classés en huit "chapitres", il accepte de se laisser découvrir en nous parlant de tout ce qui fait sa vie : sa famille, son pays, les auteurs qui l'ont  marqué, les livres qu'il a écrits et qui sont sa vie, la politique qu'il n'a pu éviter,  les difficultés à vivre entre deux mondes, Occident et Orient et beaucoup d'autres choses. Les informations qu'il apporte sur sa manière de travailler, celles qu'il donne sur ses propres ouvrages, nous aident à comprendre ce que c'est d'être un écrivain (quel engagement !) ou nous permet d'enrichir la lecture que nous avions faite de ses oeuvres.
 Certains de ces textes sont longs, d'autres très courts, le même thème se faufile de texte en texte un peu comme une obsession, mais on ne s'ennuie jamais ! En fin de livre un index très précis permet d'approfondir, une analyse ou un personnage réel ou fictif.

Que m'a donc appris ce livre ? 
J'ai beaucoup aimé cette question, qu'il pose  dans  : "Préface à "Tristram Shandy" tout le monde devrait avoir un tel oncle" :
- En tout premier lieu que cet ouvrage existe et que son auteur  est Laurence Sterne,
- que la littérature peut être aussi indispensable  qu'un remède,
- qu'un père confiant en lui-même sait donner de l'assurance à ses enfants : "Tu seras Pacha" !
- qu'une mouette peut vous apprendre à mourir,
- que votre fille de quatre ans peut vous rendre heureux ou triste, tout Prix Nobel que vous soyez,
- ce que c'est que de vivre dans un pays ou un tremblement de terre est une menace permanente,
- que "tous les grands romans sont écrits pour mettre en évidence  des vérités que nous connaissions déjà, mais que nous n'avions pas encore admises parce que aucun grand roman n'en avait fait état jusque là"
- qu'un panneau "Entrée interdite", sur une porte, comme pour l'Europe, humilie et attise la colère,
- que "dans la culture musulmane, la tenue d'un journal intime était une pratique extrêmement rare",
- que "le réel défi que doit relever l'Occident c'est de comprendre la majorité des humains qui vit dans la pauvreté, le mépris, le discrédit et se voit mise au ban",
- que "ce que convoque la grande littérature en nous est notre capacité non pas à juger mais à nous mettre à la place d'autrui",
- que "la plupart du temps, la raison de notre bonheur ou de notre tristesse tient moins à ce que nous vivons qu'à la signification que nous lui donnons",
- que "Mon nom est rouge" est un livre sur "la tristesse et la tragédie de l'oubli",
- que ce qui transforme une construction en maison "ce sont les rêves de ceux qui l'habitent",
- que l'architecture ottomane est "une architecture circulaire qui, en acceptant l'homme tel qu'il est et en le mettant à sa juste place, exprime la simplicité de la vie et de la mort"
- que j'aimerais beaucoup voir "Le scribe assis" de Gentile Bellini.

Telle est ma liste. Chacun en refermant ce livre établira la sienne, différente. Bonne lecture !

Gentile BELLINI : "Le scribe assis"
Musée Isabella STEWART-GARDNER- Boston-

mercredi 8 juin 2011

LES DRÔLES DE MOTS DU MERCREDI


Il y a les mots dont on ne connaît pas du tout le sens et ceux "qui nous disent quelque chose", mais dont nous serions bien en peine de donner la définition précise.
Les deux mots choisis cette semaine dans le livre "D'autres couleurs" d'Ohran PAMUK, sont de ceux là !

Déréliction :
"Mais je continuerai à marcher.... en proie à un profond sentiment de solitude et de déréliction." :
n.fem."Etat de l'homme qui se sent abandonné, isolé, privé de tout secours divin" (Petit Robert 2007).
Je pensais, quant à moi  "dépression" : manquaient donc le sentiment d'abandon et surtout le fait que ce soit par Dieu !

Un Janissaire

Janissaires  (engl. / Janissaries ) :
"....  le sultan réformateur Mahmud II posta sa nouvelle armée régulière devant les casernes des janissaires à Istanbul, et les anéantit à coups de canon."
Casernes = soldats, n'est-ce pas ? C'est un peu plus compliqué que çà !
Les Janissaires (en turc Yeni Geri : "Nouvelle milice") constituaient les troupes d'élite de l'infanterie ottomane.
Créés au XIVème siècle, ils se caractérisaient notamment par :
Leur statut : ce sont des esclaves auxquels il est à l'origine interdit de se marier.
Leur mode de "recrutement" : ce sont des enfants chrétiens réduits en esclavage, soit après avoir été enlevés lors d'une guerre, soit "prélevés" selon le système du devchirme ("cueillette" en turc) à raison d'un fils sur cinq.  Ainsi, l'empire ottoman renforce son armée tout en affaiblissant ses sujets chrétiens.


Leur esprit de corps qui se fonde sur les pratiques des turcs nomades de l'Asie centrale, pour lesquels le repas du soir pris en commun  renforce la cohésion du groupe. Une marmite (Kazan) était donc leur emblème et renverser la marmite le symbole de leur révolte. Les officiers portaient une cuillère de bois passée dans leur bonnet de feutre et les grades des officiers, "cuisinier en chef", "grand distributeur de soupe", "Père nourricier", renvoyaient également au domaine de la cuisine.

Devenus indispensables, se ressentant comme tels et ayant obtenu des réformes leur permettant de se marier et de transmettre leur charge à leurs fils, ils prennent de plus en plus de pouvoir à partir du XVIème siècle : révoltes, assassinats, renversements de sultans, rien ne les arrêtent pendant des siècles.

Mahmud II
Le 16 juin 1826, Mahmud II s'appuyant sur l'armée et la population civile, commande leur massacre . Leurs casernes sont attaquées au canon et incendiées, les survivants égorgés dans les rues ou exécutés le lendemain : 8000 janissaires périront ainsi à Istanbul ....

Sources : Wikipedia/blade-japet.com/couleurs d'istanbul.com/turquirama.com

dimanche 5 juin 2011

LES FLEURS DE MA MERE

Roses et clématites  : Ouroux en Morvan- Nièvre- France

vendredi 3 juin 2011

UN AUTRE MONDE



"THE LACUNA"
Auteur : Barbara KINGSOLVER
Traductrice : Martine AUBERT
Genre : roman - 664 pages-
Editions : Rivages 2010
Orange Prize 2010

Depuis que j'ai découvert les ouvrages de Barbara Kingsolver, j'ai toujours pris grand plaisir à les lire qu'il s'agisse de romans comme  "L'arbre aux haricots", "Une rivière sur la lune "," Les yeux dans les arbres", "Un été prodigue", ou du récit qu'elle fait dans "Un jardin dans les Appalaches" de son année d'auto-production et de consommation strictement locavore.
Aussi, après avoir achevé la lecture remuante d'"Une chambre à soi", j'ai été ravie de découvrir, qu'un nouveau livre d'elle avait été traduit.

"Un autre monde" raconte l'histoire de Harrison Shepherd, que nous découvrons, dans les années 30, adolescent, vivant avec sa mère chez son amant du moment,  dans une hacienda à Isla Pixol,  au large du Mexique. C'est un jeune-homme triste et mal dans sa peau, qui n'a qu'une envie, quitter tout çà, pour un autre monde justement. Il n'y arrive qu'en écrivant dans un carnet et en plongeant dans une grotte, la lacuna.
Ce carnet sera suivi de bien d'autres.  Ce sont ceux-ci que nous lisons, par la volonté d'une femme Violet Brown, qui a été la secrétaire et l'amie de Harrison Shepherd devenu un écrivain reconnu puis banni.
Accompagnés des commentaires de Mrs Brown, de lettres, d'articles de journaux, de rapports judiciaires, ils nous permettent de suivre le chemin qu'il a parcouru d'Isla Pixol à Isla Pixol, en passant par Mexico, Washington D.C., San Angel, Coyoacan, Asheville en Caroline du Nord.
Elève de la "Potomac Academy", gâcheur de plâtre, cuisinier, secrétaire particulier, et enfin romancier, Harrison Shepherd balance entre  la patrie de sa mère, un Mexique flamboyant, et celle de son père transparent, les Etats-Unis. Deux mondes que tout oppose, climat, nourritures, principes, deux mondes ou sans le vouloir vraiment, il côtoie, Frida Kahlo, Diego Rivera, Léon Trotsky et pour son malheur, les tenants du maccarthysme, dont Richard Nixon, que Barbara Kingsolver ne peut s'empêcher d'égratigner au passage.
De la cuisine de  Frida Khalo où il prépare les Pan Dulce, à la salle d'Audience de la Commission des activités antiaméricaines, nous suivons donc sa recherche et si nous ne partageons que très peu l'autre monde qu'il a créé, son oeuvre, au moins avons nous la chance de découvrir celui que Barbara Kingsolver a bâti pour nous.

Ce que j'ai particulièrement aimé :
- La construction du roman à partir de textes multiples.
- La description du Mexique, qui m'a rappelé de très beaux souvenirs.
- La "Grande Histoire" vécue au quotidien.
- Le portrait flamboyant de Frida Kahlo et à l'opposé le personnage de Violet Brown, tout aussi attachant.


La maison de Diego Rivera et Frida Kahlo - Juan O' Gorman architecte- Une synthèse peu appréciée !

mercredi 1 juin 2011

LES DRÔLES DE MOTS DU MERCREDI

 Lorsqu'un livre se déroule partiellement dans un pays aussi beau et divers que le Mexique, que les personnages sont des aventurières des écrivains ou des peintres, on peut s'attendre à une belle moisson de "Drôles de mots"!
Ce fut le cas à la lecture d' "Un autre monde " de Barbara Kingslover, dont je parlerai vendredi.
Nom de plats (Pan Dulce, Blandas, empanadas dulce....), dont on découvre la nature quelques lignes plus loin, de fruits et de légumes (chayotes, cilantro, épazote...), de vêtements (complet  Glenurqhart, balbriggans), de couleurs, la liste en est longue!

Pour changer un peu, j'a choisi d'ignorer la cuisine et la botanique (tout du moins ici), pour m'intéresser aux vêtements : ce fut un vrai plaisir !


Un complet Glenurqhart :
"Mr A.T.Fric, complet Glenurquhart en tissu écossais et visage tendu, a présenté Mère comme étant sa nièce en visite pour l'année."
 il s'agit d'un costume en tissu à carreaux au dessin très spécifique, dont l'histoire vous est racontée ici : Glenurqhart.
Mais comme une image est souvent le moyen le plus simple de s'expliquer et que l'âge des hommes-objets n'est pas loin, je n'hésite donc pas à vous faire admirer, Lapo Elkann, petit-fils de Gianni Agnelli dans son costume Glen Urqhart (autre orthographe possible.)


Mais sous un complet Glenurquhart que porter ?  Des balbriggans, bien entendu !
Balbriggans :
"Le Commissar valait le spectacle, au travail avec son grand chapeau de paille et ses balbriggans..."
Il s'agit en fait de caleçons en balbriggan, tissu de coton tricoté, dont le nom vient  de la ville de Balbriggan en Irlande, utilisé particulièrement pour la confection de sous-vêtements et de bas.

Source : www.europe.org.uk

N'est-il pas charmant et distingué en toutes circonstances ?