"THE LACUNA"
Auteur : Barbara KINGSOLVER
Traductrice : Martine AUBERT
Genre : roman - 664 pages-
Editions : Rivages 2010
Orange Prize 2010
Depuis que j'ai découvert les ouvrages de Barbara Kingsolver, j'ai toujours pris grand plaisir à les lire qu'il s'agisse de romans comme "L'arbre aux haricots", "Une rivière sur la lune "," Les yeux dans les arbres", "Un été prodigue", ou du récit qu'elle fait dans "Un jardin dans les Appalaches" de son année d'auto-production et de consommation strictement locavore.
Aussi, après avoir achevé la lecture remuante d'"Une chambre à soi", j'ai été ravie de découvrir, qu'un nouveau livre d'elle avait été traduit.
"Un autre monde" raconte l'histoire de Harrison Shepherd, que nous découvrons, dans les années 30, adolescent, vivant avec sa mère chez son amant du moment, dans une hacienda à Isla Pixol, au large du Mexique. C'est un jeune-homme triste et mal dans sa peau, qui n'a qu'une envie, quitter tout çà, pour un autre monde justement. Il n'y arrive qu'en écrivant dans un carnet et en plongeant dans une grotte, la lacuna.
Ce carnet sera suivi de bien d'autres. Ce sont ceux-ci que nous lisons, par la volonté d'une femme Violet Brown, qui a été la secrétaire et l'amie de Harrison Shepherd devenu un écrivain reconnu puis banni.
Accompagnés des commentaires de Mrs Brown, de lettres, d'articles de journaux, de rapports judiciaires, ils nous permettent de suivre le chemin qu'il a parcouru d'Isla Pixol à Isla Pixol, en passant par Mexico, Washington D.C., San Angel, Coyoacan, Asheville en Caroline du Nord.
Elève de la "Potomac Academy", gâcheur de plâtre, cuisinier, secrétaire particulier, et enfin romancier, Harrison Shepherd balance entre la patrie de sa mère, un Mexique flamboyant, et celle de son père transparent, les Etats-Unis. Deux mondes que tout oppose, climat, nourritures, principes, deux mondes ou sans le vouloir vraiment, il côtoie, Frida Kahlo, Diego Rivera, Léon Trotsky et pour son malheur, les tenants du maccarthysme, dont Richard Nixon, que Barbara Kingsolver ne peut s'empêcher d'égratigner au passage.
De la cuisine de Frida Khalo où il prépare les Pan Dulce, à la salle d'Audience de la Commission des activités antiaméricaines, nous suivons donc sa recherche et si nous ne partageons que très peu l'autre monde qu'il a créé, son oeuvre, au moins avons nous la chance de découvrir celui que Barbara Kingsolver a bâti pour nous.
Ce que j'ai particulièrement aimé :
- La construction du roman à partir de textes multiples.
- La description du Mexique, qui m'a rappelé de très beaux souvenirs.
- La "Grande Histoire" vécue au quotidien.
- Le portrait flamboyant de Frida Kahlo et à l'opposé le personnage de Violet Brown, tout aussi attachant.
La maison de Diego Rivera et Frida Kahlo - Juan O' Gorman architecte- Une synthèse peu appréciée ! |
This sounds very interesting, Annie. I have yet to read any of this author's work, but that may change soon.
RépondreSupprimerJ'avais beaucoup aimé les livres précédents de cette auteure mais je n'ai pas accroché à celui là je ne sais pas vraiment pourquoi
RépondreSupprimerJe n'ai lu qu'un livre "Les yeux dans les arbres" en me promettant d'en lire d'autres. mais je fais la même chose pour quelques autres auteurs et du coup cela repousse d'autant. J'aime beaucoup son engagement politique.
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