En lisant "Photo de groupe au bord du fleuve" d'Emmanuel Dongala, cinq mots ont cette semaine attiré mon attention :
Le pian : "C'est à peine si elles te tendaient la main comme su tu avais contacté le pian".
C'est une maladie infectieuse chronique, non vénérienne dont la localisation est principalement cutanée, osseuse et cartilagineuse, qui sévit surtout dans les communautés pauvres des régions chaudes, humides et tropicales d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Près de 75% des personnes touchées sont des enfants.
L'organisme responsable est une bactérie Treponema pertenue.
La transmission du pian se fait principalement par contact cutané direct avec une personne infectée.
C'est une maladie rarement mortelle mais qui peut entraîner des mutilations et des incapacités chroniques. Le pian peut être traité par une dose unique d'un antibiotique bon marché.
Rouir : "....après en avoir laissé rouir les tubercules dans la rivière ou dans l'étang"
Il s'agit ici de manioc.
Rouir signifie faire tremper pendant quelques jours les tubercules dans de l'eau, si possible courante, pour en extraire les toxines présentes, dont le cyanure.
La racine est ensuite décortiquée, lavée, écrasée au pilon pour obtenir une pâte qui sert à la préparation de farine de manioc appelée Foufou au Congo et au Cameroun.
Le terme rouir est employé en France à propos du lin et du chanvre. Il s'agit alors d'isoler les fibres textiles, par trempage ou tout autre procédé, en détruisant la matière gommeuse qui les soude.
En séton : "Elle a reçu deux balles, la première n'a provoqué qu'une blessure en séton"
Il s'agit d'une plaie à deux orifices cutanés d'entrée et de sortie, faits par un projectile ayant traversé des tissus mous.
Le nycthémère : "Tu ne sais plus où tu en es, tu as complètement perdu ton nycthémère."
Ce mot vient du grec nux, nuktos qui signifie "nuit" et de hêmera qui signifie "jour".
C'est un espace de temps comprenant un jour et une nuit et correspondant à un cycle biologique.
Le lévirat : "Vous voulez que je vous en parle... du lévirat ?"
Vient du mot latin lévir qui signifie "beau-frère".
C'est l'obligation que la loi de Moïse imposait au frère d'un défunt d'épouser la veuve de celui-ci si elle est sans enfant.
Merci au site de l'OMS, à AlterAfrica.com et bien sûr au Petit Robert.
These must be tough words because I understood very little of what you wrote today! I love seeing your posts!
RépondreSupprimerThese words look and sound so beautiful in French!
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