Ce qui est bien avec un challenge organisé par d'autres, c'est la nécessité de se confronter avec des auteurs que l'on n'aurait peut-être jamais découverts autrement.
Mariama Bâ fait pour moi partie de ceux-là, et je suis heureuse aujourd'hui de l'avoir rencontrée !
Sénégal au féminin
Car Mariama Bâ, née en1929 et décédée en 1981 à Dakar s'est imposée, en seulement deux livres, "comme une voix incontournable de la littérature africaine"et j'ai envie d'ajouter comme une très belle voix des femmes.
Orpheline de mère, elle est élevée par ses grands-parents dans un milieu aisé, traditionnel et musulman.
Mais contre leur avis, encouragée par son père -alors ministre de la santé- et sa directrice d'école, elle intègre à 14 ans, l'école normale de Rufisque, d'où elle sort quatre ans plus tard, diplôme d'institutrice en poche.
Durant douze ans elle exerce son métier avant de rejoindre l'Inspection Régionale de l'Enseignement pour raisons de santé.
Mère de neuf enfants, dont elle assure l'éducation après son divorce, elle s'engage dans de nombreuses associations féminines pour lutter contre les castes et la polygamie et réclamer une éducation pour tous et des droits pour les femmes.
Elle a cinquante ans lorsque paraît son premier roman "Une si longue lettre" qui obtient immédiatement le prix Noma à la foire de Francfort.
Elle meurt l'année suivante peu avant la parution de son second livre "Le chant écarlate".
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