Juste à l'endroit où la route du col du Galibier, rejoint celle du col du Lautaret, face au magnifique massif de la Meije et au glacier de l'Homme, que l'on admire d'autant plus qu'on le sait menacé, s'étage, à 2060 mètres d'altitude LE JARDIN ALPIN DU LAUTARET.
Riche de 2000 plantes alpines (= d'altitude) du monde entier - les plantes propres aux Alpes sont des plantes alpiennes - c'est chaque année un enchantement et une source de connaissances toujours renouvelée.
Cette année, je ne sais pourquoi, j'ai choisi de m'intéresser particulièrement aux fleurs bleues, exercice moins facile qu'il n'y parait, chacun ayant du bleu une perception très personnelle, comme me l'ont prouvé les discussions animées, entamées devant certains spécimens : bleus ? Mauves ? Violets ? chacun ayant son avis et y tenant.
Ceci n'est donc que mon choix....
Ceci n'est donc que mon choix....
Tout d'abord omniprésente à ce moment de l'année, voici, la Polémoine bleue (il en existe également une blanche), inconnue à l'état sauvage dans le reste des Hautes-Alpes, mais qui par contre ici est partout dans le jardin, formant de belles masses d'un bleu intense.
En matière d'intensité elle est cependant dépassée par le coussin formé par cette belle inconnue, une incongruité dans ce lieu où tout est soigneusement étiqueté,
ou par celui, tout aussi éclatant, du grand Pied d'alouette.
Le bleu sait aussi se faire plus discret, tel celui de cette charmante Véronique d'Autriche, dont l'aire s'étend du centre de l'Europe, jusqu'à la Russie.
D'un ton encore plus doux, voici le bien nommé, Pavot hérissé, natif de Chine et de l'Himalaya.
Il reste aussi délicat que parfait à mon goût...
Enfin, voici les "vedettes", aussi incontestables qu'incontestées !
La première est locale : le Panicaut des Alpes, dont le bleu gris s'affirme, lorsqu'il est pollinisé, indiquant ainsi aux rares insectes qui vivent à cette altitude, qu'ils doivent à présent s'occuper de ses voisins*.
La seconde, délicatement ombragée sous le couvert d'un arbuste, laisse sans voix : le Pavot Bleu de l'Himalaya aussi beau à peine ouvert qu'épanoui, vers lequel se penchent tous ses admirateurs éblouis.
Et les gentianes me direz-vous. Je n'en ai pas vu ici. Par contre j'ai eu le bonheur d'en admirer deux au retour, sur les tables des "Floralies Alpines de Serre-Chevalier", dans le village de La Salle-les-Alpes.
Voici donc pour terminer la Gentiane à feuilles orbiculaires,
et la minuscule et si belle, Gentiane de Bavière,
Bleues, oui, vraiment bleues !
*Source : reporterre.net