Titre original : MIZU NO SORETSU -1976-
Traduction: Yutaka Makino
Editions : Actes Sud -2009-
Roman -174 pages-
Deuxième lac artificiel d'Europe pour sa capacité et troisième par sa superficie, il a été mis en eau de novembre 1959 à mai 1961, engloutissant trois villages et entraînant le déplacement de 1500 personnes.
Si la bibliothèque d'Embrun a choisi pour thème de l'édition 2011-2012 de son opération "LIRE à Embrun" "Les grands travaux", ce n'est pas sans raison.
La ville, qui domine la Durance, est située juste en amont du lac artificiel de Serre-Ponçon.
La ville, qui domine la Durance, est située juste en amont du lac artificiel de Serre-Ponçon.
Deuxième lac artificiel d'Europe pour sa capacité et troisième par sa superficie, il a été mis en eau de novembre 1959 à mai 1961, engloutissant trois villages et entraînant le déplacement de 1500 personnes.
Aujourd'hui encore, je pense que nombreux sont ceux qui, franchissant le pont de Savines, ont une pensée pour le village détruit qui miné, gît en-dessous.
Le choix du livre d'Akira Yoshimura était donc une évidence.
Dans le Japon d'après-guerre, une équipe d'ouvriers est chargée d'effectuer les travaux préparatoires à la construction d'un barrage, dans une région montagneuse très reculée.
Au fond du vallon qui, bientôt sera envahi par les eaux, s'étendent un hameau, coupé du monde, et son grand cimetière.
Dans ces paysages somptueux, jusqu'à présent paisibles, deux mondes, en fait trois avec celui des morts, que tout oppose, la cruauté exclue, vont devoir se rencontrer. Ils le font de la manière le plus silencieuse -dynamitages exceptés-, la plus impersonnelle, la plus inéquitable qui soit.
En agissant en être humain, un ouvrier, le narrateur y puise la possibilité de retrouver la paix.
C'est un très beau texte que ce cour roman. Je n'ai pu le lire que de bout en bout, en excluant au maximum les pauses. La mystère des situations, la beauté sensuelle des descriptions, la cruauté des sentiments et des actes, tout envoûte ici, d'autant plus que l'écriture, très belle, est d'une extrême simplicité et que tout est dit avec une distance glaçante et protectrice.
On ne sait rien des habitants du hameau et on n'en saura guère plus, on assiste fasciné, au déroulement de cette unique année. On observe, comme le font les ouvriers, on s'interroge, on espère, on est déçu puis incrédule.
L'image d'un beau faisan, restera dans notre mémoire comme un espoir.
Source : Hautes-Alpes.org |
Le choix du livre d'Akira Yoshimura était donc une évidence.
Dans le Japon d'après-guerre, une équipe d'ouvriers est chargée d'effectuer les travaux préparatoires à la construction d'un barrage, dans une région montagneuse très reculée.
Au fond du vallon qui, bientôt sera envahi par les eaux, s'étendent un hameau, coupé du monde, et son grand cimetière.
Dans ces paysages somptueux, jusqu'à présent paisibles, deux mondes, en fait trois avec celui des morts, que tout oppose, la cruauté exclue, vont devoir se rencontrer. Ils le font de la manière le plus silencieuse -dynamitages exceptés-, la plus impersonnelle, la plus inéquitable qui soit.
En agissant en être humain, un ouvrier, le narrateur y puise la possibilité de retrouver la paix.
C'est un très beau texte que ce cour roman. Je n'ai pu le lire que de bout en bout, en excluant au maximum les pauses. La mystère des situations, la beauté sensuelle des descriptions, la cruauté des sentiments et des actes, tout envoûte ici, d'autant plus que l'écriture, très belle, est d'une extrême simplicité et que tout est dit avec une distance glaçante et protectrice.
On ne sait rien des habitants du hameau et on n'en saura guère plus, on assiste fasciné, au déroulement de cette unique année. On observe, comme le font les ouvriers, on s'interroge, on espère, on est déçu puis incrédule.
L'image d'un beau faisan, restera dans notre mémoire comme un espoir.
Je l'ai noté il y a quelque temps, tu me le remets en mémoire, et çà me permettra de découvrir l'auteur.
RépondreSupprimerC'est un texte que j'ai aimé mais j'ai été encore plus touché par son livre sur le tremblement de terre du Kanto un des pires séismes au Japon, et je l'ai lu quelques semaines avant Fukushima
RépondreSupprimerje trouve qu'il parle vraiment bien de la nature et du travail des hommes
J'ai noté ce livre dans ma liste des mois qui viennent. J'ai beaucoup aimé le style de cet auteur.
SupprimerC'est ce que j'aime dans les blogs, la possibilité de partager, chacune à son tour.
SupprimerAnnie, I have been away but am back! I am not familiar with this book; thanks for your review and pictures.
RépondreSupprimerI'm happy to know you are back, Suko ! I read your post with a great pleasure and thanks you for all your comments.
SupprimerIf I am reading my translation of your post correctly, the picture of the Lake and dam are in France and a town was lost in making it. I know of several places where that happened here in the States and it is sad to contemplate.
RépondreSupprimerYou read it perfectly well, Sallie and I find you are very courageous to do it ! The dam is just near Embrun where I live and the old village is under the water . Yes a sad story !
RépondreSupprimerC'est très beau ! Je suis venue quelquefois dans cette région. J4ai ce livre dans ma pile, je vais le lire bientôt. Je suis en train de lire le "sari vert" d'ZAnandi Devi qui est un livre d'une très grande force, et une certaine originalité. Le fait d'avoir choisi ce monstre comme narrateur, cet homme violent, pervers et cynique est presque tun tour de force. J'aimerais avoir le temps de lire davantage.
RépondreSupprimerJe suis conquise en lisant ce billet! Cette histoire, Serre-Ponçon (là encore mon père petite m'en a parlé puis mon homme qui a grandi par là-bas) et ça m'a toujours frappé, j'ai toujours trouvé ça très triste...
RépondreSupprimerDonc je note ce titre qui semble très délicat.
Et je sais qu'un film m'avait marqué aussi, presque traumatisé, un film américain dans lequel on voit l'inondation d'un tel village mais avec quelqu'un qui y est encore je crois : cauchemardesque!