Avant d'attaquer ce qui va faire le coeur de mon billet d'aujourd'hui je voulais partager avec vous cette image : Oui, vous voyez bien, de la neige, juste en face de chez moi, tombée hier après-midi.
Et pour bien nous faire comprendre que ce n'était qu'un début, le thermomètre affichait ce matin 3°4 C (38°1F) alors qu'il y a trois jours il n'hésitait pas à signaler un bon 30°C (86°F) au coeur de la journée !
Tout change donc ! Et dans ma manière de vivre aussi : vendredi soir, pour la première fois depuis mon arrivée ici, nous sommes allés au cinéma. Et là , ce n'est pas à une brusque avancée dans le temps à laquelle j'ai participé mais à un charmant retour en arrière. Pas question de multiplexe ici, mais juste deux salles. Pas de grands parkings à parcourir : on se gare à côté quand on ne vient pas à pied, pas de files d'attente interminables où certains piétinent, carte bleue à la main : on fait la queue sur les marches en laissant passer les amis de ceux qui sont devant, on échange les dernières nouvelles et on paie en espèces ou avec un chèque. La salle est assez grande, peinte en rose, les fauteuils datent un peu, les publicités presque absentes et l'on s'attend à voir passer la marchande d'esquimaux. Avant que le film ne commence, un grand rideau tombe, orné de de réclames pour les commerçants de la ville.
Car aujourd'hui, autre changement, c'est un film que j'ai envie d'évoquer :
Le dernier film de Pedro Almòdovar "LA PIEL QUE HABITO".
N'attendez pas de moi une critique savante, mais juste quelques impressions. Car ce film, dont je ne savais pas en entrant qu'il parlait également de changement, m'a plu, déplu, puis plu à nouveau quelques heures après que je sois sortie de la salle, me laissant durablement une impression de malaise et d'espoir aussi. Pas simple donc !
Une très belle demeure, une très belle voiture. Un très beau héros (Antonio BANDERAS), une héroïne à sa hauteur (Elena ANAYA), mais tous deux glaçants . Une salle d'opération à la pointe de la technologie médicale, une belle et chaude cuisine à l'ambiance troublée par deux écrans. Une gouvernante passionnée (Marisa PAREDES), un tigre de carnaval, une belle jeune-fille et un beau jeune homme (Jan CORNET), tous deux charmants mais perturbés, une mère angoissée. La folie, le désir de tout maîtriser, la force de résister, la volonté de se libérer. L'impression de passer du de la tragédie au feuilleton d'un journal, de la beauté au scabreux. Qui sommes-nous, cette peau ? Dans " La peau que nous habitons", pouvons trouver un lieu où rien ne peut nous atteindre ?
Qu'en avez-vous pensé ?
Après moultes hésitations .. je n'y suis pas allée. Je crains que le malaise évoqué dans ton billet ne soit trop fort pour moi. Pourtant en général, j'aime Almodovar.
RépondreSupprimerWhat a gorgeous view!
RépondreSupprimerAs for the movie, it sounds intense--I will investigate it further.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerje ne l'ai pas vu mais tu décris bien les atmosphères chères à Pedro Almodovar ! ici aussi la neige est arrivée sur les sommets, 6 degrés ce matin et mes radiateurs sont chauds comme en hiver, bon dans la journée ça s'est amélioré mais bon c'est l’automne définitivement !
RépondreSupprimerBonjour Anne, j'ai aimé cet Almodovar, c'est à mon avis, son meilleur depuis la mauvaise éducation. Je te conseille de lire Mygale de Thierry Jonquet dont le film est une adaptation. Bonne après-midi.
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