Titre original :"Bednye rodstvenniki" -1992-
Auteure : Ludmila OULITSKAÏA
Traducteur : Bernard KREISE
Editions : Gallimard -Folio n°4172- 1993 - 261 pages
Les pauvres parents, oui, et les pauvres enfants aussi, bien que dans ce mot "pauvres" il n'y ait à mettre aucun désespoir, aucune tristesse même, tant chacun des héros et chacune des héroïnes semblent dotés d'une qualité qu'aucune circonstance extérieure ne peut leur enlever : la richesse de coeur, la capacité à croire en la vie, la volonté de créer du bonheur, le courage de trouver du beau et du bien même au coeur du plus sombre.
On vit à Moscou, plus ou moins longtemps après-guerre.
On n'est pas riche le plus souvent, comme tous ceux qui vous entourent, parfois juste un peu privilégié. On habite une maison déglinguée ou ce qui fut un splendide appartement aujourd'hui collectif où "la possibilité de survie ne[tient] que parce que les éclats d'une scène de ménage à droite [sont] contrebalancés à gauche par un accordéon joyeux et aviné."
On fait ce qu'il faut pour nourrir enfants et petits-enfants ou soigner un vieux père ou une vieille mère. On les aurait voulu sans problèmes : mais une fille est "débile" et les parents viennent à mourir avec"une incroyable légèreté".
On s'est connue jeune et belle et aujourd'hui on n'est plus qu'une petite vieille diaphane. On rencontre un amoureux, il vous oublie dans l'alcool, quand il ne fait pas la conquête de votre propre fille...
Mais rien n'y fait, on sait vivre, on sait être l'une de ces élues qui ont "conservé leur tonus ... en payant des amendes pour toute allusion aux maladies, aux petits problèmes physiques, et, Dieu les en garde à la mort." On sait rêver aussi, se relever, préparer le bonheur des autres avant de disparaître, pratiquer "la religion secrète et universelle de la fête".
Voilà le cadeau que nous offre Ludmilla Oulitskaïa, dans les neuf nouvelles regroupées sous ce titre.
Neuf nouvelles qui oublient la politique, l'idéologie envahissante, la philosophie de comptoir, pour nous révéler un monde quotidien et rendu magique par l'humanité de ceux qui le peuple.
Chacun pourra préférer l'un ou l'autre de ces textes, mais tous sont beaux, poétiques, émouvants.
S'il fallait choisir un seul mot pour les définir je choisirais celui de "délicatesse", non pas pour son côté un peu mièvre, mais pour toutes les qualités que ce terme peut recouvrir.
Vraiment un très beau livre et une auteure dont je compte bien lire les autres titres !
Ce livre est le second que je lis dans le cadre du challenge "Lire avec Geneviève Brisac" proposé par Anis
je ne lirai pas celui là car les nouvelles et moi bof bof
RépondreSupprimerpar contre j'aime l'auteur et je garde un excellent souvenir de "joyeuses funérailles"
Si cela peut tout de même te donner envie de le lire, je t'avouerais que je suis comme toi : je ne lis qu'exceptionnellement des nouvelles, genre que je n'affectionne pas, mais celles-ci m'ont ravie !
RépondreSupprimeret bien, moi, j'adore les nouvelles et je suis inscrite au challenge d'Anis donc je suis archi preneuse de cette œuvre.
RépondreSupprimerPas d'hésitation alors, et bonne lecture !
SupprimerVery intriguing!
RépondreSupprimerI'm sorry, but I think that this author is not yet translated in English. I searched on Amazon.com and found.... Nothing but French translations. What a pity , because i'm sure you 'd like her.
SupprimerJe préfère le roman à la nouvelle en général, mais j'ai lu celles-ci parce que j'apprécie comme toi l'art juste et délicat de cette romancière.
RépondreSupprimerA lire, "Sonietchka", bien sûr, mais aussi "Sincèrement vôtre, Chourik", très drôle, que je relirais bien aussi.
Je suis tellement enthousiasmée que que je viens d'acheter "Sonietchka". Merci de ce conseil !
SupprimerBon week-end avec du soleil car ça met de bonne humeur ! Pascal.
RépondreSupprimerMerci, vous aussi !
SupprimerBien tentant ce bouquin ! Des que je me pose un peu (et me repose enfin) je compte bien bouquiner sur la terrasse à loisir - je me suis même inscrite à la médiathèque de Gap à cet effet !
RépondreSupprimerEt puis , vive le printemps avec ta jolie photo de paquerette ....
No English translation yet... so I am not meant to read this one obviously! (I wish I could speak and read more than one language, but I have enough trouble finding time for just my own ;>)!)
RépondreSupprimerJ'ai découvert également cette auteure avec bonheur. Quelle belle écriture et quels personnages. Merci de ta participation.
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