vendredi 20 mai 2011
UNE CHAMBRE A SOI 1/3
"A ROOM OF ONE'S OWN"
Auteur : Virginia WOOLF
Traductrice : Clara MALRAUX
Editions : Denoël/Gonthier 1977
Format : Poche -154 pages-
Le challenge "A year of feminist classics", nous proposait au mois de mai de lire "Une chambre à soi" de Virginia Woolf.
J'en étais ravie, car le titre de ce livre, la photo qui figurait sur la couverture de son édition française de 1977 et son auteur m'ont toujours fascinée.
Je crois que lorsque j'étais adolescente, ce sont ses portraits qui m'ont attirée : J'aimais sa maigreur aristocratique, ses longues mains et son air perdu, qui me rappelaient l'une de mes grands-mères. Le titre m'avait également frappé, car avoir une chambre à soi, avec tout ce que cela comporte de sentiment d'intimité, de sécurité, de tranquillité, me semblait (et me semble toujours !) une des choses les plus désirables au monde.
Pourtant ce n'est pas ce livre que j'ai lu en premier mais le "Journal d'un écrivain", publié par Léonard Woolf peu après la mort de Virginia. C'est un livre poignant : constitué d'extraits de son journal, "tout ce qui en pratique, relève de son travail d'écrivain". Des doutes ravageurs et de grandes, mais moins nombreuses joies !
Peu après, une édition complète de son journal a été publiée. Je n'ai pas hésité et au fur et à mesure de la parution des nombreux tomes, j'ai tout lu avec passion !
Tout me plaisait : une histoire familiale dramatique, le milieu décalé de Bloomsbury, les paysages de la campagne anglaise, ses maisons, les "thés" et les "sorties", l'oeuvre de sa soeur peintre, Vanessa, se construisant en parallèle, Léonard Woolf et surtout elle -même !
Non pas qu'elle soit toujours sympathique ! Certains portraits qu'elle fait sont bien cruels et l'on devine sans peine, les souffrances qu'elle a fait endurer à certains !
Mais les siennes, il me semblait aussi les comprendre! Les transes dans lesquelles la plongeait la nécessité de "s'habiller", que soulignent tant de ses photos : trop apprêtée ou pas assez, mal coiffée, mal à l'aise ! Beaucoup plus sérieusement sa lutte permanente contre l'angoisse : trouver des stratégies, les mettre en oeuvre quoi qu'il en coûte, pour vivre et accomplir sa tâche, savoir masquer tout ça sous une apparente futilité.
Ce n'est donc pas froidement que j'ai entrepris la relecture d'"Une chambre à soi" et ce n'est pas de façon neutre que j'ai envie d'en rendre compte.
Publié en 1929, ce livre reprend les thèmes développés par Virginia Woolf lors de deux conférences données l'année précédente aux collèges Newham et Girton.
Ce n'est pas Virginia qui parle, c'est une narratrice qui lui ressemble comme une soeur et qui comme elle s'exprime avec humour pour tenter -assez hypocritement- d'atténuer la violence des propos tenus par les hommes qu'elle prend plaisir à citer, et les siens propres sur le sort des femmes à qui l'on intime de marcher sur l'allée gravillonnée, seuls étant admis sur la pelouse "les professeurs et les étudiants", tous masculins, est-il utile de le préciser ?
Suite.... Bientôt !
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Je vais lire ce livre bientôt dns une petite dizaine de jours !
RépondreSupprimerI have read this book..and I am so proud of myself because so many of the wonderful books you are reading for this challenge are unknown to me! I read this many years ago and am thinking I'd like to re-read it now, with the perspective of my "advanced age" !
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