Scène extraite du film de David Lean (1946) "Great expectations". |
Auteur : Charles DICKENS
Genre : roman
Editions : Gallimard
Format : poche- Folio classique n°3190- 740 pages
Lorsque j'ai aimé le premier ouvrage que je lis d'un auteur, je ne peux m'empêcher, à la suite , d'en lire un autre.
Et quand le "j'ai bien aimé" signifie "ce livre m'a ébloui", ce n'est pas "un autre" que je lis mais en général toute l'oeuvre !
Après avoir découvert "David Copperfield", je craignais que ce ne soit le cas. La lecture "Des grandes espérances" n'a fait que confirmer cette intuition !
C'est à un nouveau un jeune et pauvre garçon, devenu adulte, que nous raconte son histoire.
Son nom ou plutôt son surnom est Pip. Il est orphelin et élevé "à la cuillère" (il ne risque pas de l'oublier !") par une soeur aînée, dont la douceur n'est pas la principale qualité.
Son avenir semble tout tracé, mais bien sûr il n'en sera rien !
Des rencontres improbables - deux forçats évadés, une riche vieille-fille rongée de rancoeur - et de douleur-, sa naïveté, son besoin de changer de condition, même au prix de l'ingratitude, son amour pour une belle indifférente, vont lui ouvrir et refermer des portes, le faire mûrir et devenir un homme.
C'est un roman d'initiation, donc, mais tissé de merveilleux, de tragique et de cocasse.
Un roman, moraliste bien sûr, qui nous rappelle où est vraiment la vertu, tout en n'épargnant aucun ridicule à ceux-mêmes qui la représente.
Un roman qui nous fait également souvenir que rien, dans la vie n'est jamais fixé à jamais.
Il y a dans ce livre des scènes inoubliables. Chacun trouvera les siennes et en découvrira d'autres à chaque relecture.
La description de Miss Havisham et de sa demeure - ce qui explique le choix de la photo qui illustre ce billet-, l'hilarant (et tendre) dialogue entre Joe et celle-ci, le "château" de M. Wemmick et de son "Vénérable" père, son mariage, le procès puis la mort d'Abel Magwitch, Joe au chevet de Pip, resteront pour moi de beaux souvenirs.
Enfin, au-delà de l'intrigue, j'ai été également éblouie par la construction de ce roman.
Presque 700 pages, une soixantaine de chapitres, ce n'est pas rien !
Pourtant tout coïncide à la perfection. Toute scène a un sens, chaque détail trouvera sa signification à un moment ou un autre. Du travail d'orfèvre, fait semble-t-il avec le pus parfait naturel.
J'aime beaucoup cet auteur. Il a été un homme courageux et un intellectuel engagé.
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