Si quelqu'un m'avait posé cette question il y a quinze jours, j'aurais répondu sans hésiter un moment :
"Non, pas du tout !"
Pourtant cette anglaise, née le 27 avril 1759 a joué un rôle éminent dans l'histoire du féminisme en publiant en 1792 "Défense des droits des femmes".
Fille d'un père "ivrogne et tyrannique", qui maltraita sa femme et négligea l'éducation de ses filles mais pas celle de son fils, elle fit très tôt l'expérience de la servitude des femmes. Mais loin d'en être écrasée elle se révolta et mit toute son énergie à la dénoncer en actes et en paroles .
Dès l'âge de 19 ans, pour affirmer son indépendance, elle devint dame de compagnie, puis après une interruption au décès de sa mère, elle décida de fonder une école avec on amie Fanny Blood et l'une de ses soeurs, Eliza, qu'elles durent fermer assez rapidement. Quelques temps gouvernante dans une famille de l'aristocratie, elle garda de cette expérience un souvenir cuisant et une opinion tranchée sur les femmes de ce monde. Elle rencontra alors Joseph Johnson qui lui proposa de rédiger des critiques sur des ouvrages d'auteurs très divers, dans "The analytical Review" qu'il venait de fonder. Ce fut l'occasion pour elle de lire énormément et d'approfondir sa pensée, notamment en matière d'éducation et de statut des femmes..
En 1787 elle fit paraître "Réflexions sur l'éducation des filles", puis un roman "Mary" publié en 1788, suivi d'"Histoires originales". Elle publia en 1790 un pamphlet "Défense des droits de l'homme", dans lequel elle affirme avec force qu'il n'y a pas de société valable sans égalité et où elle dénonce les discriminations faites aux femmes. En 1792 se fut donc la parution de"Défense des droits des femmes", traduit en français la même année, puis en allemand et en italien. Partie seule à Paris elle fit paraître en 1794 "Analyse historique et morale de la Révolution française". De retour en Angleterre, après un voyage en Suède, elle reprit ses critiques dans l'"Analytical Review" et commença à rédiger "Maria ou le malheur d'être femme".
Le sort est en effet cruel et ironique
Après deux liaisons malheureuses avec un artiste, Fuseli, puis avec Gilbert Imlay, dont elle eut une fille Fanny, deux tentatives de suicide et une longue période de retrait social, elle trouva en William Godwin, écrivain considéré comme le chef de file des radicaux anglais, un compagnon selon ses voeux.
Ils se marièrent en mars 1797, pour que l'enfant que Mary attendait ne soit pas illégitime. Leur fille, Mary, qui deviendra Mary Shelley naquit le 30 août 1797, et Mary Wollstonecraft mourut dix jours plus tard des suites de son accouchement.
Son mari,voulant lui rendre hommage, fit paraître "Mémoires de l'auteur des droits de la femme" en janvier 1798. Cet ouvrage qui révélait de fait sa vie peu orthodoxe, attira sur elle les foudres de la société bien pensante et imposa à son oeuvre un siècle d'inexistence.
How I wish I had learned French in school instead of Spanish. I would love to be able to read this post about Mary Wollenstonecraft. I am reading her book this month also. You may be interested in a reading challenge for 2011 that is a listing of feminist classics. This month the whole group is reading Wollenstonecraft's book. For more information go here:
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J'ai ecri un papier de Mary Wollstonecraft pendant le college. J'etais surpris a apprendre elle etait la maman de Mary Shelley.
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